L’exposition à la galerie Andata.Ritorno rassemble une dizaine de sculptures de Virginie Delannoy réalisées en 2010 et 2011.
Ces pièces sont l’aboutissement d’un travail commencé en 2006 lors de son arrivée à Genève. Elle résidait auparavant à Paris tout en séjournant pour de longues périodes de travail aux Etats-Unis et au japon.
Retrouvant à Genève, un atelier alors qu’elle travaillait in situ dans différents lieux d’exposition, Virginie Delannoy commence à collectionner les meubles. Les considérant comme des espaces, des lieux en tant que tels, elle les modifie. L’atelier se transforme au fur et à mesure des différentes installations
à grande échelle réalisées tout d’abord exclusivement avec des chaises, puis avec des petits meubles et enfin avec des commodes et des armoires. Tout en les examinant à la fois comme contenant et comme contenu, elle travaille les liens qu’ils tissent avec l’architecture.
L’exposition présente les dernières recherches ; l’intérieur du mobilier devient le point névralgique des transformations. Elles prennent différentes formes : un buffet est « habité » par d’autres meubles, une table l’est par des plantes, un lit mezzanine devient une cabane dans laquelle le spectateur peut pénétrer. Le point de départ des transformations est toujours dicté par le mobilier, Virginie parle de « dialogue entre elle et le meuble ». Les matériaux utilisés sont ceux que l’on emploie couramment pour aménager son intérieur, pour procéder à des travaux de construction et de décoration.
Le meuble est omniprésent dans l’histoire de l’art contemporain. H. Klingelhöller, T. Schütte, J. Armleder, Urs Fischer et beaucoup d’autres, donnent à voir dans leurs pièces des meubles dont le statut diverge. Les travaux des créateurs C. Hallerod et Hannes Grebin amenuisent la frontière entre l’art et le design. De son côté, Virginie voit le meuble comme une représentation concrète de l’intériorité. Son aspiration est de matérialiser ce point de vue par les moyens de la sculpture.










