Sylvie Wozniak

Regarder le ciel

Vernissage jeudi 13 juin dès 18h
Avec la performance ”Celui que l’on est” par Antonio Buil
Conception: Antonio Buil et Sylvie Wozniak

Exposition du 13 juin au 6 juillet 2019
du mercerdi au samedi de 14h à 18h

Sylvie Wozniak,vue de la première salle d'exposition depuis l'extérieur, juillet 2019
Sylvie Wozniak,vue de la première salle d’exposition depuis l’extérieur, juillet 2019

Regarder le ciel. Un visage regarde le ciel. Comme un paysage, ses lignes et son modèle sont façonnés par la lumière. C’est en levant la tête que l’on peut voir les anges. Regarder tout là-haut c’est déjà s’élever. Voir ce qu’il y a au-dessus, les pieds bien au sol, c’est comme donner du sens à la vie. Pourtant, c’est sûr, la vie est là, sous la peau. De grandes toiles de coton sont peintes à l’huile. Leur hauteur est de 3 mètres et leur largeur varie, selon la chevelure du sujet, de 3 à 4 mètres. Dans ce projet, une série d’hommes et de femmes emplissent les murs et nous obligent à lever la tête avec eux. Dans ce geste qui nous lie, nous plongeons sous la peau de nos sujets. Ainsi nous nous sentons vivants.
La blancheur du décor laisse la chaleureuse couleur exister, sans conditions, et nous commençons à lire les signes présentés. Parce que les fonds n’existent pas, parce qu’ils sont vides, ils ne questionnent pas la peinture et isolent parfaitement le sujet qui porte alors un message. Et c’est bien sûr un message de paix, une paix libératrice qui enveloppe la chair avec douceur.
La lumière joue avec les formes, l’expression chante. Le regard plonge parfois dans les ombres et dans une intimité où l’on ne trouve alors aucun secret mais de la quiétude. Les fronts s’enfuient derrière les yeux coiffés de sourcils plus ou moins épais. Les narines happent notre regard comme de l’oxygène. Les bouches, sensibles, s’offrent et nous invitent à embrasser la vie, nos propres émotions. Les cous se tendent, fragiles et découverts, deviennent vulnérables. Le sensible est là, droit comme un pilier, qui souffle l’air de la liberté. Je fais alors le vœu d’une peinture présente, par son format, ses dimensions, une peinture simplement là. En référence à une histoire de nos croyances, oui nous croyons en ce que nous croyons, je peins pour toucher. Ce n’est pas un rêve. Tout est bien réel et la représentation des visages en témoigne. Ces hommes et ces femmes, nos contemporains. »

Sylvie Wozniak

Revue de presse
« Matières de la veille et émotions du jour: entretien avec Sylvie Wozniak (Regarder le ciel) », par Jean-Paul Gavard-Perret, in lelitteraire.com, 07/07/2019
« L’éveil des regards : Sylvie Wozniak », par Jean-Paul Gavard-Perret, in Blog 24heures, De l’art helvétique contemporain, 05/07/2018

Inscrivez-vous à notre newsletter

Pour être informé.e de nos dernières actualités.