Dans un jeu de croisées démultipliant espaces et polarités, Fanny Gagliardini dépose sur ses tableaux des écrans semi-opaques, laissant transparaître et miroiter en profondeur le spectacle intérieur, le récit intime de son esthétique. Baudelaire reprochait à la sculpture de montrer trop de faces à la fois ; animée d’un même sentiment, l’artiste a choisi d’altérer délibérément quelques visibilités trop faciles, dans le but d’entraîner le regard au-delà de la barrière des évidences, de l’amener vers une coïncidence d’images, de formes et de significations. Vers un point ombilique dont l’essence se révèle, in fine, plus poétique que visuelle. Françoise-Hélène Brou Condémines, le 31 mai 2018
Françoise-Hélène Brou Condémines,
le 31 mai 2018


