La pratique de Pauline Cordier n’est pas celle que l’on croit. Elle échappe aux idées préconçues et demande un temps d’observation. Une certaine patience. L’artiste développe un langage sculptural où les notions de perceptions et de temporalités sont mises à l’épreuve et déjouées. En faisant émerger de nouvelles figures, les possibilités de chaque substance sont scrutées, isolées et exploitées. Les œuvres deviennent les expressions subtiles du lieu qui les accueille et les présences éthérées de l’espace qui les entoure. Elles nous parlent du temps qui s’étend, de matières qui muent et d’aspects qui évoluent. Les sculptures nous chuchotent des formes et des situations. Elles nous murmurent leurs potentialités inépuisables. Pauline Cordier est donc de ces artistes qui interroge et essaye sans relâche, étire et déploie encore, mélange et assemble sans cesse, redéfinit et façonne toujours. Elle donne forme à une temporalité poétique où les matières sont départs et lignes d’arrivées.