Depuis 25 ans, l’artiste Cristobal Del Puey peint avec obsession le genre humain, la ville de Genève, ses habitants, ses paysages, son histoire. Certains disent de lui que sa main est inspirée. Qu’il suffit qu’il ait une vision, une fulgurance, pour que sa main courre sur la toile avec énergie. D’origine suisso-hispanique, il trempe ses pinceaux dans une gamme de couleur improbable au service d’une vision manifestée.
Il peint concentriquement à partir du premier Cercle que sont ses autoportraits. C’est son noyau, son moteur, la graine originelle. Puis, son regard s’élargit avec des portraits de membres de sa famille, d’amis et de personnalités de Genève, et s’étend ensuite à la nature. Ses fleurs et ses paysages sont traités comme des portraits. Cristobal révèle leurs épreuves et leur destin, avec la même compassion que pour les personnes qu’il peint. Enfin, il ose raconter la grande histoire de l’humanité. Il donne vie, dans ses grands formats, tout en force et en épaisseur, à des fresques métaphoriques monumentales sur le siècle, le pouvoir ou son paradis genevois.
Pour l’historienne d’art Françoise-Hélène Brou « La peinture de Cristobal Del Puey s’inscrit dans un courant redonnant corps et vie aux grands genres picturaux tels que le portrait, l’autoportrait, le paysage, la peinture d’histoire et sacrée. La révolution abstraite n’a heureusement pas aboli les représentations traditionnelles. Aujourd’hui, la peinture figurative est revenue sur le devant de la scène artistique. Cristobal Del Puey exploite toutes les nouvelles lois de la forme aussi bien que de l’art digital, affirmant ainsi son ancrage dans la contemporanéité ».